jeudi 23 juin 2016

Les métiers de l’élevage attirent-ils moins ?

En 2010, près de 200 000 exploitations élèvent des bovins en France. Leur nombre a diminué à un rythme soutenu : - 33 % entre 2000 et 2010, contre - 25 % pour l’ensemble des exploitations, avec une diminution des petits élevages et des élevages laitiers.

De plus, le nombre d’exploitations de bovins lait a diminué fortement entre 2000 et 2010 (- 36 %). En 2010, un exploitant sur cinq est âgé de moins de 40 ans, contre plus de un sur quatre en 2000. Un renouvellement insuffisant qui est ressenti aussi en élevage bovin lait et qui joue sur la stabilisation du nombre d’exploitations.

Selon Christophe Perrot, de l’Institut de l’élevage, la diversité du paysage laitier se transforme et les attentes des éleveurs aussi : « Est-ce que nous sommes face à des inadéquations de formations initiales ? La production laitière et les systèmes ont beaucoup changé. Il faut souvent s’associer, ce qui peut être complexe. Le salariat a peu de place dans les exploitations laitières, et surtout, les futurs éleveurs sous-estiment souvent la charge de travail. »
Pour renforcer l’attractivité des métiers de l’élevage, Emmanuel Béguin, de l’Institut de l’élevage, propose de travailler sur trois axes : « Pour créer des vocations dans la filière, il faut à la fois améliorer l’image des métiers en valorisant l’image du métier d’éleveur et de salarié, rendre l’accès au métier plus simple en simplifiant l’installation, et surtout, mieux valoriser les conditions des métiers de l’élevage. Ce sont les trois facteurs à actionner par la filière et les éleveurs pour accroître l’attractivité des métiers de la filière. »

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