samedi 24 mai 2014

Le marché mondial du lait à la portée des coop

Les coopératives laitières françaises ont bien l'intention de participer à la croissance du marché mondial des produits laitiers qui se profile pour les prochaines années, et leur Fédération nationale (FNCL) va poursuivre son accompagnement en ce sens. Voilà le message qu'a souhaité faire passer Dominique Chargé, président de la FNCL, à l'occasion de l'assemblée générale du 17 avril. « Au milieu des années 2000, nous étions persuadés qu'on ne pouvait être présents sur le marché mondial sans restitution, rappelle Benoit Rouyer, directeur du département économie et territoires du Cniel. Mais la donne a changé. Depuis 2010, l'écart de prix entre le lait français et le lait néozélandais s'est considérablement réduit, et en 2013, le lait néozélandais est même devenu plus cher ! Les coûts de production convergent en raison notamment d'une forte hausse du prix du foncier en Nouvelle-Zélande. »

Depuis les cinq dernières années, le marché français des produits laitiers est resté relativement stable en volume et en prix ; il y aurait même en 2013 une déflation de 0,7 % en hypermarchés et supermarchés. Ce marché de 15,4 milliards d'euros en 2013 reste néanmoins incontournable pour les industriels laitiers français.
Mais c'est à l'export que la croissance du marché est la plus prometteuse : à titre d'exemple, les importations de poudre de lait des BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) sont passées de 110 000 tonnes début 2008 à 710 000 tonnes fin 2012, soit une multiplication par près de sept en cinq ans.
De la même manière, les importations de fromages, sous la barre des 100 000 tonnes en 2000, dépassent les 400 000 tonnes depuis 2012. « La part réalisée à l'export, et les ambitions industrielles et commerciales sont différentes d'une coopérative à l'autre, car les coopératives laitières sont liées à des dynamiques de territoire, parfois à des produits d'appellation. Leur rôle est de répondre à la demande de leurs associés-coopérateurs, souligne Dominique Chargé. L'appel à des partenariats financiers extérieurs, notamment
chinois dans le cas de Sodiaal et d'Isigny Sainte Mère, est une nécessité pour soutenir nos investissements. »

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